Friperie de vêtements et accessoires hommes et femmes.
Marques pépites et prix accessibles !
– LE POINT DE VUE DE LA RÉDAC’ –
C’est par hasard qu’en remontant la rue Lamarck, on est tombé la première fois sur Le Défilé. Aujourd’hui, c’est en connaissance de cause qu’on revient régulièrement dans cette micro friperie qui, en un peu plus d’un et demi, s’est forgée une solide réputation auprès des amateurs de fringues vintage à Montmartre.
Il faut dire qu’Honoré a tout fait pour que son concept plaise au plus grand nombre, et plus particulièrement aux habitants du quartier. D’ailleurs, quand il s’est installé, c’est le premier conseil que son propriétaire lui a donné « si tu veux que ça marche, il faut te faire adopter par les voisins ». Ce local, il était lui aussi tombé dessus par hasard, alors qu’il connaissait très peu la Butte. Mais alors qu’il avait visité pas mal de lieux plutôt du côté du Marché Saint-Pierre, il a préféré venir s’installer là où il pourrait conquérir une clientèle fidèle « parce que les touristes, ils ne reviennent pas ».
Son truc à lui, c’est d’habiller les gens. « Mon père est tailleur, je baigne dans cet univers depuis que je suis petit. Il confectionne des costumes trois pièces et le fait très bien, mais moi ce qui m’intéresse, c’est la mode ». Lorsqu’il décide logiquement de s’inscrire dans une école de mode, il s’aperçoit très vite que ça ne matche pas. « Je n’avais pas le bon profil, on ne me voyait que comme le petit gars de banlieue, je l’ai mal vécu. Le Défilé, c’est un peu ma revanche ».
Car sa boutique n’est pas qu’une simple friperie. Dès l’ouverture, il projette ainsi d’y organiser de vrais défilés. Le principe : les mannequins d’un jour, qui sont tout sauf des professionnels, composent un look avec les vêtements en rayon, puis défilent devant un jury qui élit son favori. Et le gagnant ou la gagnante repart avec son look offert ! Le magasin a d’ailleurs été conçu dans ce sens, rideau rouge à l’appui, qui permet de transformer le lieu en front row d’un jour. Après un premier défilé réussi en début d’année 2024, le prochain aura lieu au mois de mai.
Honoré n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’avant de s’installer rue Lamarck, il avait créé un site internet de seconde main, « mais j’ai détesté ! Moi ce qui me plaît, ce sont les matières, et surtout le contact avec les clients. Sur internet, on ne peut rien expliquer ». Le jeune homme a l’honnêteté de dire que ce n’est pas par conscience écologique qu’il a choisi de se lancer dans la seconde main, mais surtout parce que la qualité des vêtements neufs avait considérablement baissé. Il n’empêche que lorsqu’il rachète des lots de jeans qui dormaient dans des entrepôts depuis des années, ça a du sens. « Les fabricants n’ont plus le droit de détruire leurs invendus, c’est pour ça qu’on trouve de plus en plus de vêtements neufs dans les friperies ».
Alors justement, parlons de ce qu’on trouve au Défilé : un peu de tout, des accessoires aux manteaux en passant par les chemises, les vestes, les robes, les jeans, et à des prix vraiment tout petits. Parce qu’ici, quelle que soit la marque, tout est au même prix, de 10€ les jupes et les accessoires, 20€ les pulls et les jeans, 50€ les vestes en cuir, jusqu’à 60€ les manteaux, même un modèle de dingue en astrakan ! Le stock est renouvelé toutes les semaines, ce qui doit l’être est réparé avant d’être mis en vente ou upcyclé, et ce qui n’est pas vendu donné à une association. Et chose rarissime en friperie, on a même le droit de changer d’avis et de revenir échanger une pièce qu’on regretterait finalement d’avoir acheté.
Aujourd’hui, Honoré adore ce qu’il fait, et ça se sent. « Dans le vintage, on voit des trucs qu’on n’a pas l’habitude de voir, on peut créer des looks incroyables, c’est génial ! ». Mission accomplie pour celui qui voulait se faire adopter par le quartier, puisqu’il peut compter sur une clientèle fidèle, qui n’hésite carrément pas à « passer commande » quand elle recherche un vêtement en particulier. Et comme Honoré est plein d’imagination, quelque chose nous dit qu’il ne compte pas s’arrêter là.