Racines, c’est une petite épicerie de quartier humaine, conviviale et accessible.
Nous proposons des fruits et légumes 100% français en direct de petits producteurs locaux, mais pas que !
Pour faire vos courses, préparer votre prochain apéro ou simplement prendre un café et papoter, venez nous rencontrer !
Maxime & Laura
– LE POINT DE VUE DE LA RÉDAC’ –
C’est en rejoignant la mairie du 18ème en septembre dernier qu’on est tombé sur Racines, la nouvelle épicerie qui fait chavirer le Nord de la Butte. C’est d’ailleurs le même trajet qu’ont emprunté Laura et Max il y a trois ans en débarquant aux Abbesses pour la première fois. Une idylle Montmartroise naît alors, mais pas vraiment au bon endroit quand on sait que le premier appartement du couple se situe juste au-dessus de la poissonnerie Pépone. Et que Max n’aime ni le poisson, ni les crustacés. Alors ouvrir ses fenêtres chaque matin et sentir l’air marin, c’était compliqué.
Pas de quoi décourager les deux amoureux qui ne rêvent que d’une chose : ouvrir leur propre épicerie de quartier, séduire avec des fruits et des légumes colorés et faire la part-belle au circuit de proximité. Malgré sa réticence pour le poisson, Max traverse chaque jour la Butte pour arpenter Marcadet-Poissonniers et dès qu’il voit un panneau « local à louer », dégaine son téléphone et appelle. Mais l’idée fixe, c’est la rue Marcadet. Et il aura gain de cause. L’atelier de céramique Pilos a fermé ses portes après 30 ans d’amour de la terre grès et Racines lui succède en avril 2020.
Un an après avoir ouvert, la petite entreprise se porte à merveille et a conquis bon nombre d’habitants ! Les clients les plus réguliers ne dépassent pas les 500 mètres et tout le monde y trouve son compte. Les familles qui font le plein chaque semaine, les enfants qui s’extasient devant les blettes multicolores, les retraités qui viennent chaque matin faire leurs emplettes ou les étudiants qui profitent des dernières minutes avant la fermeture pour préparer l’apéro. Nombreux aussi sont les anciens élèves des cours de céramique qui viennent aujourd’hui faire leurs courses au même endroit. Mais la plus jolie des anecdotes reste le jour où une vieille dame de 70 ans poussa la porte avec émotion en apprenant à l’équipe que ses grands-parents tenaient dans les années 50 ici-même… un primeur ! Comme quoi il n’y a pas de hasard ! Un lieu chargé de vie, mêlant passé, présent et nostalgie. C’est peut-être pour ça que les étals se portent si bien, que les carottes sont aussi vives, les citrons ensoleillés et le persil resplendissant.
Max et Laura veillent à ce que la provenance des produits soit irréprochable et leurs clients le leur rendent bien. Ce qu’ils apprécient le plus ? Venir faire leurs achats les yeux fermés. « Ce qui est bien ici, c’est que vous faites le tri pour nous. » Une belle preuve de confiance pour les deux commerçants, qui sont particulièrement regardant vis-à-vis des producteurs et s’engagent pour une sélection de saison, 100% française. On ne trouve pas de tout et tant mieux. Une consommation raisonnée donc, qui n’empêche en rien d’avoir le choix. Ce mois-ci on trouve des pommes, des poires, des asperges et des betteraves, sans être tentés par des bananes, des avocats et des tomates. Pour éviter les déceptions, il est possible de se rabattre sur les conserves. Comme les bocaux de sauces tomates mono-variétales fabriquées dans le Gers. On redécouvre le vrai goût des tomates ananas, des green zébra ou des Valencia et on savoure encore plus ses pastas !
Et oui, chez Racines, le bonheur réside dans la relation directe des producteurs aux consommateurs. Les produits sont sourcés avec passion mais atterrissent parfois sur les étagères au gré des rencontres. Comme cette fabuleuse huile d’olive expédiée tout droit de Corse par la belle-sœur de la voisine d’en face, qui possède une production dans la région dont est originaire Laura. Vous suivez ? Ou comme les bières Malacuria, brassées juste à côté de Metz, la ville enfance de Max. Les radis, les salades et les blettes ont quant à eux fait le voyage depuis le Loiret, où tout ce petit monde est cultivé en pleine terre par Christophe, fils et petit-fils de maraîchers.
Dans votre panier en osier, on vous conseille aussi de glisser une des confitures artisanales de Plougastel, faites par Martine qui ne met jamais plus de 4 kilos de fraises dans ses bassines de cuivre pour éviter qu’elles ne s’abîment pendant la cuisson. Une bouteille de Schorle pour le brunch du dimanche, détonnante limonade de jus de fruits et d’eau gazeuse. Notre préférée : celle à la rhubarbe. Mais aussi des bocaux de légumineuses pour aider à lancer ce premier comptoir de vrac qui proposera bientôt des céréales et du granola, pour varier des lentilles et du quinoa.
Les adeptes de fromages et de charcuteries fondront sûrement vers les frigos du fond qui renferment une certaine fraîcheur de vivre : chèvre fermier, comté affiné, charcuterie basque, mais aussi du lait cru, du beurre doux et de la crème ultra-fraîche, le tout en direct de l’élevage La Doudou dans le 91. Un rayonnage qui va d’ailleurs s’agrandir pour le plus grand plaisir des habitués dans une toute nouvelle adresse rue Ferdinand Flocon ! Au programme de cet été : une fromagerie flambant neuve et quelques apéros entre voisins pour fêter ça… sans être gênés par le passage des voitures. Et oui, vous ne le saviez peut-être pas, mais la rue est devenue piétonne. Et on compte bien en profiter !
Côté accessibilité, les prix sont définis avec justesse et l’effort est accueilli parfois avec étonnement. Il n’est pas rare d’entendre au moment de payer : « Mais vous êtes sûrs que vous n’avez rien oublié ? ». Une réaction qui fait souvent sourire, signe d’un engagement réussi. Chaque dimanche, on peut aussi profiter de paniers anti-gaspi avec les invendus de la semaine, à (tout) petit prix.
À l’heure où l’on écrit cet article, notre partenaire Fingle qu’on a au bout du fil s’exclame : « Racines ? Oui, j’y suis allé pour la première fois la semaine dernière. Ils ont une ventrèche à tomber par terre et des asperges délicieuses. » Comme quoi, les bonnes adresses de la rédaction mettent tout le monde d’accord !