Joli restaurant à la carte iodée : les moules et le fish & chips sont la signature de la maison.

– LE POINT DE VUE DE LA RÉDAC’ –

Si l’air est souvent un peu plus frais tout en haut de la Butte, il est aussi plus iodé entre Jules Jo et Simplon. Rue Joseph Dijon, à deux pas de la Mairie du 18e, Breton est le genre de petit resto que l’on découvre parce que des amis nous en ont parlé, et qu’on recommande direct à d’autres amis parce qu’il vaut vraiment le détour ; un endroit qui fleure bon les embruns, la bonne humeur et le beurre salé.

Pas étonnant quand on sait que Jean-Marie, le très sympathique patron est originaire de Lorient. Petit, il n’a aucune passion pour l’école et préfère s’amuser. Il s’oriente donc assez rapidement vers une filière professionnelle, et rentre au lycée hôtelier de Dinard : “C’était terrible, j’ai détesté ! Mais j’ai quand-même eu mon BEP”. Pourtant déterminé à abandonner l’idée de la restauration, il décroche malgré tout un poste de cuisinier dans une brasserie de plage, où on lui demande, pour dépanner, d’assurer le service en salle. C’est là qu’il apprend vraiment le métier, “parce qu’il fallait savoir tout faire”, en cuisine le midi et en salle le soir.

Après plusieurs expériences en tant que barman à la montagne et cuisinier en Angleterre puis à Nantes, il finit par s’installer à Paris pour rejoindre sa femme, où il travaille quelques années dans une brasserie. C’est son frère, resté en Bretagne, qui va lui donner l’idée d’avoir son propre restaurant. “Il avait ouvert un local à Lorient dans lequel il ne proposait que des fish & chips ! Les choses ne se sont malheureusement aussi bien passé qu’il l’espérait, mais ses fish & chips étaient incroyables, et ça m’a inspiré”. Habitant dans le 18e depuis son arrivée à Paris, il trouve un lieu pas trop loin de chez lui et finit par se lancer.

Contrairement à son frère, son idée n’était pas de faire un mono-produit, mais de reprendre sa fameuse recette du fish & chips pour en faire le plat de base de son restaurant, son amour pour sa région d’origine influençant le reste de la carte. Vous n’y trouverez pourtant ni galette de sarrasin, ni cotriade, ni kouign-Amman, mais des plats préparés à base de tout ce qui fait la richesse du terroir breton, “parce qu’il y a plein de bons produits en Bretagne !” Quelques exemples ? En ce moment, on se régale d’une salade de poulpe et tzatziki de poireaux, d’un rougail de saucisses bretonnes, d’un risotto aux artichauts et crumble de sarrasin, ou encore d’une brandade de morue au kari gosse, un mélange d’épices qu’on ne trouve qu’en pharmacie dans le Morbihan ! Sans oublier bien sûr le fameux fish & chips.

Fermé le week-end, Breton est une excellente adresse pour une pause déjeuner simple et savoureuse, ou un dîner sympa entre copains ou en amoureux. Une bonne idée aussi avant ou après une pièce au Théâtre des Béliers Parisiens, presque voisin, et un lieu plus que parfait à privatiser pour des soirées d’anniversaire ou des déjeuners de mariage, pacs, baptême en petit comité.

Ah et au fait, on vous a dit que le patron était vraiment très sympathique ? Bref, autant de bonnes raisons pour faire de Breton votre prochain QG gourmand.