Une jolie cuisine française bistronomique et un menu qui change selon le marché et les envies du chef dans un décor résolument cosy, à l’atmosphère vintage.
– LE POINT DE VUE DE LA RÉDAC’ –
Voilà une adresse qui a fait parler d’elle avant même son ouverture, lorsque fin 2019, les montmartrois ont découvert avec stupeur la fermeture définitive de La Pomponette. Qu’allait donc devenir cette institution de la rue Lepic ouverte en 1909 et qui n’avait quasiment pas changé depuis ? Les spéculations allaient bon train, avant que la réponse ne tombe moins de deux mois plus tard à l’ouverture de Bibiche, à peine un mois avant le confinement de mars 2020. Difficile de se faire connaître dans ces conditions, alors que tout avait très bien commencé…
Nicolas et Arnaud, les nouveaux maîtres du lieu, n’en sont pas à leur première affaire. Déjà gérants de La Maison, célèbre brasserie du 17e arrondissement, ils cherchaient un fonds de commerce pour créer un lieu qui leur ressemble vraiment, à la fois traditionnel dans son approche de la cuisine mais dans une ambiance plus fun et décontractée. Coup de cœur immédiat lorsqu’ils visitent La Pomponette, qui correspondait en tout point à ce qu’ils cherchaient ; c’est vrai qu’à sa manière, La Pomponette avait aussi un petit côté rock’n roll et décalé.
Pourtant, les anciennes propriétaires sont restées intraitables sur le sujet : pas question de garder le nom ni même le mobilier, il fallait tout changer. Elles ont donc récupéré tout ce qui pouvait l’être, ne laissant que les miroirs, quelques étagères et le bar, mais qui n’était pas exploitable en l’état. Il a alors fallu repenser la déco et la configuration du lieu, en installant par exemple un nouveau bar au fond de la salle. « L’idée, c’était de faire quelque chose d’authentique, Nous avons donc traversé la rue et sommes allés chiner des objets chez Florentin juste en face, comme cette improbable tapisserie provenant des vitrines de la maison Hermès ». Le résultat est à la hauteur, mélange de mobilier et d’objets vintage et d’autres plus fun ou design comme le néon fluo ou les lampes autruche qui évoquent le vieux Montmartre et l’esprit des cabarets.
Mais s’il ne reste pas grand-chose de l’ancienne déco du lieu, on y retrouve cependant deux véritables piliers : Jean-François, le chef de cuisine de La Pomponette depuis dix-huit ans, et Laure derrière le bar, que les anciens habitués connaissent bien aussi. Résultat, à l’ouverture en février 2020, on a pu croiser des « anciens » curieux de voir ce qu’était devenu leur ancien QG (et qui pour certains ont même trouvé que c’était mieux qu’avant), et les montmartrois nouvelle génération : « C’était génial ! Tout le monde se mélangeait de 25 à 80 ans, c’était vraiment Montmartre. »
Sauf qu’en mars 2020, Bibiche a dû fermer ses portes pour cause de confinement, et qu’à la réouverture, ces fameux « anciens » qui faisaient le charme du lieu ne sont pas tous revenus. Qu’à cela ne tienne, Bibiche compte déjà de nouveaux vrais habitués, séduits par l’ambiance franchement sympathique et surtout par les assiettes ! Car n’oublions pas l’essentiel, si le lieu est ouvert tous les jours en service continu de 8h à 1h, Bibiche c’est aussi un restaurant qui propose une carte à la fois traditionnelle et inventive, où l’on retrouve les classiques de la gastronomie française (camembert rôti aux herbes de Provence, escargots de Bourgogne, rognons de veau émincés, onglet de bœuf, profiteroles…) et des plats plus « tendance » comme le « Bibiche bowl » ou le riz au chocolat dans sa tuile de thym citron.
Côté addition, on est dans la moyenne des prix du quartier (entre 9 et 15€ pour les entrées, 16 et 20€ pour les plats, 8 et 10€ pour les desserts), avec une formule déjeuner à 18€ entrée/plat ou 20€ entrée/plat/dessert et un brunch samedi et dimanche à 26€. Cet été, en plus de la terrasse classique, on a pu profiter de celle installée sur la place Anne-Marie Carrière ; autant dire que pour s’imprégner de l’ambiance du quartier, c’est le spot rêvé !
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