Lorsqu’on aménage son intérieur, trouver les bons luminaires peut s’avérer parfois compliqué, car au-delà de leur aspect évidemment pratique, les lampes sont des objets de décoration à part entière. Il y a un moment déjà, nous avions repéré les très jolies suspensions Vassara chez Kabane Design. Lorsqu’on a appris qu’il s’agissait de créations montmartroises, on a forcément eu envie de faire toute la lumière sur le sujet.
Liga et son mari Mathieu vivent dans le village Ramey. Il y a huit ans environ, alors que le couple se balade sur un marché en Lettonie, pays d’origine de Liga, ils chinent une lampe des années 60-70 ; un modèle scandinave qu’ils sont obligés de démonter pour prendre l’avion ; de quoi leur donner l’occasion de voir comme la lampe est conçue. De retour en France, Liga décide de refaire le même modèle en l’améliorant. A l’époque, elle exerce un métier dans le milieu dentaire qui n’existait pas dans l’hexagone. Elle a donc du temps pour se consacrer à ce qui va bientôt devenir plus qu’une passion : la création de lampes.
Assez vite, elle reçoit ses premières commandes de la part de boutiques, puis de designers et d’architectes, séduits par l’originalité et la finesse de son travail. Fabriquées à base de bois de bouleau et de fils de coton, les lampes Vassara sont aériennes, projetant des jeux d’ombres graphiques très modernes alors que leur design est définitivement vintage. Toutes les matières premières viennent de Lettonie, un pays très proche de la nature (qui représente 70% du territoire), ce qui confère aux luminaires un caractère particulièrement authentique, diffusant une lumière à la fois douce et chaleureuse, un peu comme les rayons du soleil lorsqu’ils viennent éclairer un ciel un peu gris ; d’autant plus logique quand on sait que Vassara signifie été en letton.
Liga crée également des modèles en plexi, plus futuristes, mais toujours inspirés de la lampe d’origine, classique et épurée. Elle travaille de plus en plus sur-mesure, dans son appartement montmartrois, et connaît personnellement tous ses clients ; parce que chaque lampe a une histoire, il est important que les boutiques qui les vendent puissent la raconter. Et si chaque création lui demande entre cinq et huit heures de travail, Liga a pourtant repris son métier dans le milieu dentaire, « parce que j’adore faire des lampes, mais j’adore aussi mon métier ! Et je pense que c’est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ».
Quand on lui demande ce qu’elle a fait de la lampe d’origine, elle avoue ne pas l’avoir gardée. Et pour rendre à César ce qui lui appartient, Liga nous a bien dit de dire qu’à la base, l’idée était celle de son mari ; voilà qui est fait. Aujourd’hui, sa passion reste intacte, et son appartement montmartrois regorge de lampes en cours de création, que vous pourrez découvrir sur rendez-vous.