Quoi de neuf à Montmartre ? Février 2024

UNE CAVE À MANGER VIVANTE

Pousser la porte de chez Sobremesa et s’installer au bar avec Marie et Émilien c’est l’assurance de passer une bonne soirée. Cette nouvelle cave à manger est une véritable invitation aux échanges en proposant un espace entièrement ouvert, où il fait bon observer les assiettes se composer. Côté déco, un beau comptoir en korian noir, une atmosphère intimiste initiée par un néon proche de la sculpture lumineuse et des miroirs qui font office d’ardoises sur lesquels (ad)mirer les assiettes à partager. On a adoré la burrata d’hiver aux pommes, au fenouil et à l’orange et le carpaccio de boeuf inspiré d’une recette vietnamienne du père de Marie. Les vins sont finement sélectionnés par Émilien, qui nous a même réconcilié avec le vin orange ! Note de dernière minute : fermeture jusqu’au 19.02 pour cause de naissance 🐣

Où ? 127 rue Caulaincourt

UN BAR À COCKTAILS RÉTRO-FUTURISTE

Impossible de passer devant chez Candid sans être irrésistiblement attiré par la DA “space age” à l’esprit rétro-futuriste de ce nouveau bar à cocktails de quartier. La carte suit les saisons et cherche de nouvelles inspirations tous les trois mois pour ses étonnantes créations aux notes florales, douces-amères ou encore herbacées. Dominik, reconverti en maître mixologiste, joue chaque soir les virtuoses en infusant ses boissons d’agrumes, d’herbes ou d’épices. La vibe ultra-positive de ce bar à la luminosité et à l’addition tout aussi parfaite sont à ne manquer sous aucun prétexte.

Où ? 100 rue Damrémont

UN TROQUET-BISTROT DE QUARTIER

Il se passe quelque chose au croisement de la rue Montcalm et de la rue du Pôle Nord depuis cet automne et clairement, ça vaut le déplacement. Ce nouveau café-bistrot mise sur les arrivages de saison, le goût des choses simples et les bonnes cuvées. La carte a été imaginée autour des producteurs, pour mieux boire et mieux manger. Et ce n’est pas parce que les poissons et les fruits de mer proviennent des criées de l’Île d’Yeu qu’on a immédiatement été séduit… mais presque. Le temps d’un midi, on a goûté en entrée un chou braisé avec une émulsion de moules, un colin pané, des choux de bruxelles et une purée de légumes à tomber.

Où ? 39 rue Montcalm

UNE SAFE PLACE

Ouvert depuis septembre 2023, Titi est LA safe place inclusive du quartier. Sa mission ? Accueillir un public de tous les horizons, sans regard sur leur genre, leur sexualité, leurs particularités, leurs préférences. Les gens s’y réfugient autant qu’il s’y rencontrent ; un seul interdit : l’intolérance. Les produits sont locaux (pas d’arrivée par avion ou par bateau), les prix sont justes, la musique est en self-service… Que ce soit pour boire un verre, jouer à des jeux de société, suivre le Tournoi des Six Nations ou regarder Ru Paul’s Drag Race, il y a de la place pour tout le monde. Le mojo : “Ici c’est chez toi. Ici on te voit”, parce que personne ne mérite d’être invisible ; une belle manière pour un bar de poser un regard nouveau sur notre époque et un joli message à faire passer quelles que soient les générations !

Où ? 111 bis rue Championnet

UN RESTO FESTIF

Cuisine solaire et ambiance légère avec l’ambition d’être festive le soir : c’est le pari réussi de Pagaille, ouvert à la place de la Cantine du 18e, et qui anime la rue Ramey depuis septembre. De la cuisine ouverte au rez-de-chaussée, des plats généreux et léchés sortent des fourneaux et ravissent les papilles des clients attablés sur les deux niveaux. La carte est courte et cohérente et a été imaginée par Louis Robergeau, un jeune chef de 24 ans qui a fait ses armes dans des étoilés et possède une vraie vision des saisons. Un poisson parfaitement cuit et des pâtes à la châtaigne originales et savoureuses ont fini de nous convaincre, pour un prix vraiment raisonnable. On aurait pu craindre une ambiance un peu froide vu la grandeur du lieu, mais c’est tout le contraire. Note à nous-mêmes : revenir un soir pour s’ambiancer dans la salle du bas.

Où ? 46 rue Ramey

UNE PIZZERIA NAPOLITAINE

Le tout nouveau restaurant italien de la rue Aristide Bruant fait déjà parler de lui. Pour le moment, seules des pizzas, des salades et des desserts sont à la carte, mais des pastas devraient bientôt faire leur arrivée. Et autant vous dire que si elles sont aussi bonnes que les pizzas et le tiramisu, on devrait adorer. Avis à tous ceux qui d’habitude ne mangent pas « les trottoirs », cette fois-ci, gardez un peu de place pour la pâte, elle est divine ! Vu le nom du resto, on imagine forcément que les deux associés sont frères. Mais s’ils ne le sont pas de sang, ils le sont en tout cas de coeur !

Où ? 6 rue Aristide Bruant

UN VRAI RESTO DE QUARTIER

Ça faisait un moment qu’on nous parlait de, je cite, “ce super petit resto trop cool derrière la mairie, rue Joseph Dijon”. On a enfin pris le temps d’y réserver une table, et on a vraiment bien fait. Vous ne serez évidemment pas surpris si on vous dit que le chef et patron, Jean-Marie de son prénom, est breton, et qu’il a à coeur de nous faire adorer sa région. Sa carte est donc majoritairement iodée (les moules sont dingues et le fish & chips est la signature de la maison), mais on a aussi adoré l’andouille en entrée. Cerise sur le Kouign-aman, Jean-Marie est vraiment très sympa, alors vive la Bretagne, et vive le Breton !

Où ? 11 rue Joseph Dijon

UN BISTROT DE COPAINS

Encore une adresse à côté de laquelle on était passé, et qu’on a bien fait de visiter. Fort d’une déjà très belle réputation à l’ouverture de leur bistrot du côté de Guy Moquet, Taiki et Mathieu ont déménagé il y a environ un an pour rouvrir le 975 rue Marcadet. Ici, on est vraiment dans un restaurant de copains, on se tutoie, on rigole, mais surtout on mange et on boit bien ! La carte, plutôt courte car de saison, est gourmande comme on l’aime, les Saint-Jacques étaient juste parfaites et le pavé de veau tout aussi excellent. Quant aux desserts, on a encore en bouche la saveur du cheesecake au thé matcha et le goût du poivre timut sur le coulant au chocolat ; un régal.

Où ? 185 rue Marcadet

UN RESTAURANT AUDIOPHILE

Une personne fêtarde et mystère de la team s’est déhanchée il y a quelques jours chez Superflu et n’a pas été déçue ! Le lieu est canon, la déco décalée et la playlist survoltée ! La carte ose les saveurs éclectiques avec une mention toute spéciale pour les croquetas au confit de canard et au pesto de roquette. Un restaurant où il fait décidément bon s’attarder, dès 18h pour un début de soirée à la cool entre potes jusque tard dans la nuit (du moins jusqu’à 2h). Perfect spot aussi pour souffler ses bougies. Et service garanti avec une fine équipe au top. Ne nous reste plus qu’à tester leur brunch week-end, à prévoir aux beaux jours pour encore (mieux) profiter de la véranda et du petit jardin.

Où ? 222 bis rue Marcadet

UNE PÂTISSERIE DE LUXE

Après une première ouverture à Nice en juin dernier, le chef pâtissier Julien Dugourd (vu entre autre dans la saison 14 de Top Chef) a repris avec Nicolas Crenier le lieu laissé vacant par l’ancienne pâtisserie La Goutte d’Or rue Marcadet. Les codes de la boutique sont les mêmes, blanc immaculé et luxe assumé, et les pâtisseries tout aussi exceptionnelles. Deux petits bémols malgré tout : les prix vraiment élevés (jusqu’à 9€ les gâteaux individuels) et un accueil certes très professionnel, mais qui manque considérablement de chaleur et de simplicité.

Où ? 183 rue Marcadet

UNE PETITE BOULANGERIE

Mireille est boulangère-pâtissière et c’est la première fois qu’elle se lance à son compte. On sent tout de suite que c’est une véritable passionnée. Elle fait tout elle même dans sa toute petite échoppe de la rue Lamarck, depuis le pain, exclusivement au levain et pétri à la main, jusqu’aux gâteaux, en passant par la pizza et même pour le midi des soupes et un plat du jour ! Les cookies sont énormes, les gâteaux de voyage en vitrine ultra gourmands, et les sandwichs délicieux. Mireille prévoit aussi de proposer prochainement des viennoiseries.

Où ? 78 rue Lamarck

UN CONCEPT-STORE RÉGRESSIF

Ouvert un peu avant l’été, Pinson est le concept-store qui manquait à la rue Ferdinand Flocon pour lui donner encore plus de peps ! Julie avoue une passion pour les couleurs, et sa sélection d’objets, neufs ou chinés, respire la gaieté et la joie de vivre. On y trouve tout plein de gadgets et d’objets déco ultra régressifs, un coin pour les enfants, un autre avec de la confiserie, quelques livres, de la vaisselle fleurie neuve ou vintage, avec l’impression d’être à mi-chemin entre un scopitone de Jean-Christophe Averty et un clip de Mika. Dans tous les cas, on ressort de là forcément gai comme un… pinson !

Où ? 10 rue Ferdinand Flocon

UNE ADORABLE BROCANTE

Dans la famille de Mireille, on est brocanteurs depuis plusieurs générations ! Depuis Vanves, où ses ancêtres exerçaient déjà en 1850, à Montmartre où sa maman vivait, il n’y avait qu’un pas pour qu’elle ait envie de poser ses valises dans le quartier. Personnellement, c’était chose faite depuis un moment, mais il aura fallu un petit pépin de santé et l’opportunité de récupérer le local mitoyen à son logement pour que Mireille décide d’ouvrir sa boutique rue Ramey quelques jours avant les fêtes de Noël. Véritable caverne d’Ali Baba, on y trouve un peu de tout, plein de bijoux, de petits objets curieux, des vases, de la vaisselle, des tableaux de Montmartre, des bondieuseries et plein de cochons ! Si vous voulez savoir pourquoi, allez lui rendre visite, parce qu’en plus, Mireille est vraiment adorable.

Où ? 58 rue Ramey

UNE BOUTIQUE VINTAGE

C’est peut-être l’adresse la plus discrète de la rue Caulaincourt tant la devanture est petite, mais ce serait dommage de passer à côté sans s’y attarder. La boutique regorge de pépites vintage chinées par Rosie, qui a accumulé tellement de pièces au fil des années qu’elle a finalement décidé d’en faire son activité. Et comme elle habite tout près, elle a sauté sur l’occasion lorsqu’elle a vu que le local du 110 se libérait. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Rosie a bon goût, car entre les pièces de créateurs, les bijoux et les accessoires, on a envie de tout essayer, sans parler des meubles et des objets déco qu’on verrait bien chez nous !

Où ? 110 rue Caulaincourt

UN PETSHOP DE PROXIMITÉ

Depuis le Saint-Bernard de son enfance jusqu’à ses deux chats persans, Elsa a toujours été entourée d’animaux. Après une carrière de graphiste, elle effectue aujourd’hui un virage à 360° pour ouvrir sa petite boutique consacrée aux chats, aux chiens et à leurs maitres. Vous trouverez chez Animal Particulier un large choix d’accessoires, de vêtements, de soins et de jeux pour vos compagnons à quatre pattes, le tout produit en Europe ; et la gamelle spéciale pour les chiens aux oreilles trop longues fera sûrement le bonheur de tous les cockers. Elsa fait partie de ces personnalités qui ont le sens du commerce de quartier ; accueil et bienveillance sont l’essence même de son activité.

Où ? 11 square de Clignancourt

UNE ÉCOLE ALTERNATIVE

Vous recherchez une solution scolaire alternative pour vos tout petits ? Depuis le mois de janvier, Douce Maternelle accueille les enfants de 2 à 6 ans dans des locaux cosy et accueillants tout en bas de la rue Saint-Vincent. L’enseignement bilingue est basé sur les pédagogies Montessori et Reggio Emilia, à mi-chemin entre les jardins d’enfants scandinaves et les écoles maternelles traditionnelles. Une petite équipe de quatre instituteurs et une assistante s’occupe des enfants, qui ont en plus la chance de pouvoir profiter des squares Suzanne Buisson ou Léon Serpollet tout près. La visite de l’école nous a instantanément donné envie de redevenir tout petits !

Où ? 49 rue Saint-Vincent

UNE RÉNOVATION TRÈS ATTENDUE

C’est LA réouverture que tous les montmartrois du versant Sud attendaient avec impatience ! Ouvert en 1932, le Monoprix de la Place Blanche était le premier de l’enseigne à Paris, et ça se voyait un peu ! Après 9 mois de travaux, il fait désormais partie des plus chics, entièrement repensé dans l’esprit Art Déco d’origine. Il est certes beaucoup plus agréable, mais les mamans ont tout de suite remarqué que le rayon enfant avait disparu au profit d’un grand espace beauté (alors qu’on a déjà un chouette Beauty Monop’ aux Abbesses), et que la papeterie c’est fini. En gros, le magasin est très beau mais désormais plutôt destiné aux touristes, et c’est franchement dommage.

Où ? 52 rue Pierre Fontaine, Paris 9