En français dans le texte, l’hydropathe est celui qui prétend guérir avec de l’eau. Étymologiquement, le mot signifie « ceux que l’eau rend malades ». Mais au pluriel, c’est aussi le nom d’un cercle littéraire fondé en 1878 par le poète montmartrois Emile Goudeau. Autant de bonnes raisons quand on est un gosse du quartier de baptiser son bar L’Hydropathe.
Ivan, le gérant, est né à Montmartre. Il y a grandi, y a fait toute sa scolarité et s’y est fait une vraie bande de potes. A peine majeurs, ces joyeux drilles décident de créer ensemble un collectif artistique et festif qu’en bons montmartrois ils nomment… Les Hydropathes. L’idée était alors de pouvoir proposer des événements culturels accessibles à tous, tout en faisant la fête. On se souvient encore de leur participation à la Fête de la Musique avenue Junot et Allée des Brouillards en 2012 et 2013. En vrais Poulbots, ils font alors les 400 coups, allant jusqu’à brasser leurs premières bières dans le cabinet vétérinaire de la maman d’Ivan !
Si chacun a ensuite tracé sa route professionnellement parlant, le noyau dur de la bande est resté très soudé. C’est donc tout naturellement que lorsqu’Ivan, après plusieurs expériences dans la restauration, décide en 2020 d’ouvrir son propre bar, il fait bosser les mêmes copains : « Au début, la bière était brassée par des potes à Rambouillet. Et toute la déco, le bar, les tables et les tabourets ont été conçus par des copains designers avec qui je fais maintenant aussi de l’événementiel. Le but, c’était de réunir toutes nos expériences pour créer un lieu à notre image. » Si aujourd’hui le collectif n’existe plus officiellement, il continue de vivre rue Caulaincourt, L’Hydropathe étant, au-delà d’un simple bar, un lieu événementiel avec une programmation de concerts, DJ sets et autres expositions qui tournent régulièrement.
« On n’est pas dans la partie la plus fun de la rue Caulaincourt, et j’avais envie de faire bouger un peu le quartier ».
Mission accomplie, puisque l’Hydropathe est devenu en moins de trois ans, et malgré une ouverture en plein COVID, le QG des voisins cools de cette partie de la Butte. « C’est hyper familial, et on y croise un peu toutes les générations. » Il faut dire que le lieu est super agréable, avec la particularité d’avoir une vue plongeante sur ce qu’il reste de l’ancien Maquis de Montmartre ; une vue que l’on retrouve un étage plus bas, dans une salle entièrement privatisable qui peut accueillir jusqu’à 20 personnes.
Au-delà des « frontières » du quartier, ce sont les cocktails qui ont fait la réputation de L’Hydropathe. La carte change régulièrement, avec des créations maison qui rivalisent d’audace. Côté food, on se régale avec les belles planches et autres tartinades, toutes faites maison aussi, quand ce ne sont pas de vrais chefs qui s’invitent derrière les fourneaux. Pour fêter l’arrivée du printemps et l’installation de la grande terrasse éphémère en avril, c’est par exemple Pavel, candidat de l’émission Top Chef 2024, qui proposera les 5 et 6 avril une offre de street-food accompagnée de cocktails signature élaborés en accord avec le menu ; avec bien sûr un DJ derrière les platines !
Que ce soit pour un afterwork entre collègues, un verre entre copines, un date ou un anniversaire, ou simplement pour le plaisir de boire un verre, il y a toujours une bonne raison de passer une soirée à L’Hydropathe, et mille autres raisons d’avoir envie d’y retourner.