La rumeur circulait dans Montmartre et jusque dans Paris depuis plusieurs mois : Gilles Marchal allait ouvrir une pâtisserie sur la Butte ! Nous, on avait l’info depuis le mois de juillet, mais on avait promis de garder le secret, au moins jusqu’à ce que le chef en personne officialise la nouvelle. Et puis un jeudi matin de novembre, après de longs mois de travaux, le lieu a enfin ouvert…
Tous les vrais amateurs de délices sucrés connaissent Gilles Marchal, et son pédigrée est des plus impressionnants : sous-chef pâtissier du Crillon, chef pâtissier du Plaza Athénée et du Bristol, puis directeur de la création de la Maison du Chocolat, il a été élu chef pâtissier de l’année en 2004, et est considéré par la presse comme l’un des meilleurs chocolatiers de France et l’un des meilleurs pâtissiers du monde ; ça calme non ? Mais après avoir fait le tour du monde et collaboré avec les plus grandes maisons, notre homme avant envie de tenter l’aventure en solo et de créer sa marque.
Ayant toujours évolué dans l’univers du luxe, il a d’abord pensé s’installer dans les « beaux quartiers » parisiens, mais rien ne lui convenait, ou en tout cas rien ne lui ressemblait. Lui, ce qu’il voulait, c’était être proche de sa clientèle, qu’on le voit travailler, et il voulait absolument que son atelier soit attenant à la boutique. C’est finalement l’un de ses amis qui lui parle un jour d’un espace vacant à Montmartre, l’ancienne boulangerie à l’angle de la rue Ravignan et de la rue Garreau. Montmartre ? Gilles n’y avait pas pensé, mais en venant visiter le lieu, il tombe sous le charme et la grande aventure peut alors commencer.
Dès l’ouverture, Gilles a compris qu’il avait bien fait de s’installer dans le quartier : « les montmartrois rentrent dans la boutique et me souhaitent la bienvenue, je n’ai connu ça nulle part ailleurs ! ». Et en quelques jours, il compte déjà une vraie clientèle de fidèles (dont on fait partie). Il faut dire que Gilles n’a rien d’une star (alors que franchement, avec son CV, il pourrait), bien au contraire, à tel point qu’il a longuement hésité à appeler sa marque de son nom. Et même s’il passe la majorité de ses journées dans son atelier, il garde toujours un œil sur la boutique, et salue ses clients dès qu’il le peut ; d’ailleurs, beaucoup le tutoient déjà !
Mais passons aux choses sérieuses et parlons maintenant des pâtisseries. On pourrait en faire des tonnes, et user de tous les superlatifs de la langue française pour les qualifier, mais on va faire plus simple en disant que c’est simplement divin : « on a l’impression de manger du vent avec un goût de paradis », voilà ce qu’on a entendu de la bouche d’une vraie connaisseuse après qu’elle ait croqué dans le chou chantilly et vanille. Et on vous passe le 20 sur 10 attribué par un gourmand de 8 ans dévorant l’éclair au caramel…
Gilles Marchal, ce sont des pâtisseries certes, mais également des gourmandises (chocolats, confiseries, confitures), des madeleines (Gilles est lorrain, c’est dire s’il s’y connaît en madeleines !), des cakes, des sablés et des viennoiseries ! Et ça, c’est presque la meilleure nouvelle, les habitants du haut de la Butte n’étant plus obligés de descendre aux Abbesses pour acheter leurs croissants. Et il y a fort à parier que ceux qui habitent plus bas n’hésiteront pas à gravir la rue Ravignan à l’heure du petit-déjeuner pour s’approvisionner.
Bien sûr, on entend déjà certains esprits grincheux dire que c’est trop luxueux, que ce n’est pas dans l’esprit du quartier, que c’est trop cher, que c’est encore un truc de « bobos » (le mot qui ne veut tellement rien dire…). A ceux là, on a juste envie de répondre qu’ils ont tout faux, d’abord parce que ce n’est pas si cher que ça, en tout cas pour des pâtisseries de ce niveau, et puis pardon, mais on ne mange pas forcément des gâteaux tous les jours, alors tant qu’à faire, autant qu’ils soient vraiment bons ! Ici, nous sommes dans une vraie pâtisserie, tout est préparé sur place, si nécessaire à la demande, avec des produits de très grande qualité, et pour avoir visité l’atelier, on peut vous confirmer qu’il s’agit d’un vrai laboratoire culinaire, où le chef a l’œil sur tout, et où il ne cesse d’inventer et de tester de nouvelles saveurs. Il paraît que le fameux pain au chocolat, déjà extraordinaire, sera encore meilleur d’ici quelques jours ; on a du mal à y croire mais vous pouvez compter sur nous pour tester !!!
On peut déjà vous dire que Gilles Marchal nous prépare plein de belles surprises gourmandes, et pour avoir vu en exclusivité la carte des friandises et des bûches de Noël, on en salive d’avance… Pour nous, ce sera une bûche tout chocolat noir, biscuit Sacher et caramel mou effleuré de sel. Et vous ?