Parmi les nombreux artistes qui ont fait de Montmartre leur port d’attache, Dalida fait certainement partie de ceux qui ont le plus marqué le quartier. Beaucoup de montmartrois aux cheveux aujourd’hui grisonnants se souviennent d’elle, de son élégance et de sa gentillesse. Il n’était pas rare de la croiser faisant ses courses rue Lepic, ou encore chez Graziano, le restaurant du Moulin de la Galette où elle avait sa table près de la fenêtre…
C’est en 1962 que Dalida acquiert l’incroyable demeure du 11 bis rue d’Orchampt, une maison comme un château offrant une vue sur tout Paris, et où vécut Louis-Ferdinand Céline dans les années 30, puis un Comte à qui Dalida la rachètera, alors que Jean-Paul Belmondo la convoitait aussi. C’est dans cette maison qu’elle accueille tous les dimanches ses nombreux amis, faisant de son salon l’un des lieux les plus courus du tout Paris, ce sont ces murs qui abriteront ses amours avec Jean Sobieski, puis plus tard avec Richard Chanfray, dit « le comte de Saint-Germain ». C’est également là qu’elle mettra fin à ses jours le 3 mai 1987, laissant ce message à ses proches « Pardonnez-moi, la vie m’est insupportable ». Une plaque en hommage a depuis été apposée sur le mur de la propriété, offerte par ses amis du quartier.
A quelques mètres de la maison, le nom de Dalida a été donné à la petite place située à l’angle des rues Girardon, de l’Abreuvoir et de l’Allée des Brouillards. Le 24 avril 1997, en présence de nombreuses personnalités du spectacle, la statue en bronze réalisée par le sculpteur Aslan, créateur des pin-up du magazine LUI et des bustes de Brigitte Bardot et Mireille Mathieu en Marianne entre autres. Les admirateurs de la chanteuse viennent toujours à Montmartre comme en pèlerinage, et n’hésitent pas en guise d’hommage à caresser les seins de la statue sous prétexte que cela porterait bonheur. Impossible cependant de savoir comment est née cette légende…
C’est désormais au Cimetière de Montmartre que repose Dalida, plus exactement dans la 18e division. Sur sa tombe, on peut admirer une autre statue réalisée par Aslan, représentant la chanteuse en pied auréolée d’un soleil. Trente ans après sa disparition, sa sépulture reste encore l’une des plus fleuries de France, témoignant de l’incroyable popularité de l’artiste.
Durant sa carrière, Dalida aura vendu plus de 170 millions de disques à travers le monde, enregistrant près de 1000 chansons en dix langues !
Orlando, son frère, habite toujours le quartier, où on le croise régulièrement. Quant à la maison de la rue d’Orchampt, elle a été revendue et abrite désormais plusieurs appartements. Elle n’en demeure pas moins toujours aussi impressionnante vous ne trouvez pas ?
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