Parce que vivre à Montmartre est un plaisir non dissimulé et qu’on chouchoute chaque m2 de notre chez nous quand on a la chance d’y habiter, nous avons eu l’idée de lancer cette série pour vous faire découvrir les intérieurs des montmartrois. Qui n’a pas rêvé de se faufiler dans l’un des ces halls d’immeubles à l’ancienne, de s’élancer dans les escaliers comme on grimperait la Butte et de pousser la porte de cet appartement qu’on aperçoit chaque soir depuis la rue ? À défaut de pouvoir le faire, on vous propose aujourd’hui de visiter un ancien atelier rue la Vieuville, transformé par Sorya et Augustin.
Dans le quartier, beaucoup d’artisans avaient leurs ateliers derrière leur boutique, et certains même habitaient sur place. C’était le cas d’une ancienne montmartroise, chineuse passionnée d’art et de brocante, qui vivait depuis toujours dans un des rez-de-chaussée de la rue La Vieuville. Lorsqu’ils ont découvert les lieux, Sorya et Augustin ont réussi à se projeter et à imaginer comment redonner vie à cet espace atypique, qui manquait de lumière et laissait un sentiment exigu. Le couloir d’entrée a été transformé en cuisine ouverte, privilégiant les meubles bas et la simplicité, pour pouvoir cuisiner à part sans pour autant être coupé de la pièce de vie principale. Dans le salon, l’escalier a été orienté différemment, et la balustrade de la mezzanine a été remplacée par des gardes-corps en aluminium afin d’apporter une dimension plus aérienne aux hauteurs.
Côté salle de bain, la pièce a été réagencée avec une douche à l’italienne et du zellige aux murs, tout en conservant l’ouverture sur la cour. Un extérieur qui fait office de pièce de vie à part entière, aux allures de terrasse cachée. L’idée était de l’aménager dans un esprit bohème, en privilégiant des matériaux bruts comme le bois, en chinant des chaises en rotin et en recyclant des persiennes, tout simplement récupérées sur l’ancienne garde-robe de la chambre.
À l’étage, les marches en bois blanc mènent à un bureau baigné de lumière, avec un tapis Beni Ouarain comme on pourrait en trouver chez Tazarka. La sous-pente laisse place à des rangements supplémentaires, agencement astucieux qui se prolonge au fur et à mesure des renfoncements. Sous les toits également, la chambre est une invitation à la paresse avec vue sur le ciel. Le détail qu’on a repéré et qui fait toute la différence ? La vue plongeante de la verrière sur le salon et sur la cour, qui donnerait presque l’impression d’être dans une (petite) maison !
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