Après plus de 2000 visiteurs en 2014, 6000 en 2015, combien danseront sur les rails en 2016 ? C’est ce que nous saurons les samedi 2 et dimanche 3 juillet prochains, à l’occasion de la 4eme édition du Festival Clignancourt Danse Sur Les Rails organisé par Les Jardins du Ruisseau et Le Hasard Ludique sur la Petite Ceinture Nord 18e, exceptionnellement ouverte au public pour l’occasion.
Ce qui nous attend : une ambitieuse programmation de spectacles de danse contemporaine, des sessions de danse participative ouvertes à tous, un grand bal musical pour faire danser jusqu’au coucher du soleil, des ateliers et animations ludiques et une offre de restauration locale et de qualité, le tout dans un cadre atypique et verdoyant ; ça fait envie non ?
Sur le thème du clair-obscur, le festival investit pour la première fois un nouvel espace sous la gare Ornano (La Recyclerie) pour y créer une boite noire qui accueillera des formes plus intimistes et expérimentales. C’est dans ce cadre que le projet Contre/jour, spectacle mêlant danse, vidéo et création sonore (création 2016 Le Hasard Ludique – Les Jardins du Ruisseau – Collectif Georges Lakhdar) sera proposé.
Durant deux jours, on va se remuer, guicher, se trémousser, chalouper, swinguer, bref s’éclater sur la Petite Ceinture !
Au programme :
Samedi 2 juillet à partir de 14h
RUINES – Cie Lamento [duo]
– Danse –
C’est l’idée d’un conflit entre la beauté et la violence qui est la genèse de RUINES. C’est ce conflit, cette tension qu’interrogent les interprètes. Une question nous est alors posée : est-ce notre regard qui sublime le réel et dans quelle mesure sommes-nous les acteurs de cette sublimation ? Car s’il y a conflit, il n’y a pas forcement opposition. Ruines puise son inspiration dans une iconographie de la déploration de la religion chrétienne. Comme dans les tableaux du Titien ou du Gréco et leurs visages de Vierges au pied du Calvaire, ces visages marqués par la douleur, cette émotion que les plus grands artistes ont cherché à exprimer et qui traverse toute l’histoire de l’art. La douleur mais aussi l’extase.
ISKIO – cie Black Sheep [duo hip hop]
– Danse –
Iskio interroge le ressenti, l’intériorité, toutes ces sensations que nous avons oubliées mais que nos corps ont gardés en mémoire, nous amenant à danser ce que nous sommes. Grâce à chaque membre, chaque partie, les corps ainsi conversent. Que se passe-t-il quand le langage et la communication se heurtent au silence? Privé de l’impact, l’urgence, et l’immédiateté de la parole? Comment les corps communiquent-ils? Comment s’apprivoisent-ils? Comment danser devient parler, connaître? S’aimer.
PETITE TERRE [12 danseurs] – Chorégraphie : Chloé Bernier.
– Danse –
C’est la douceur et la poésie qui caractérise Petite Terre. Inspirée d’une nouvelle d’Andrée Chédid, cette œuvre imaginée comme un voyage dans la voie lactée et les constellations est le résultat d’ateliers de danse contemporaine avec 12 danseurs amateurs.
Grand bal musical dès 20 h
THROES + THE SHINE [Rokuduro]
Né de la rencontre improbable du rock noisy de Igor Domingues et Marco Castro (Throes) et du kudoro d’André do Poster et Diron Romão (The Shine), le résultat est un cocktail explosif de rythmes hyper-dansants, entre le zouk, le hip-hop et l’électro, le tout tabassé par des guitares et claviers saturés. Cette collaboration augure un nouveau genre : le rockuduro. La fusion électrisante de la musique expérimentale aux ri s rock anglo-saxons des Throes, alliée aux sonorités angolaises des jeunes de The Shine, donne au groupe un jeu gagnant, convaincant, et fait déjà vibrer les clubs et les festivals internationaux. Une énergie scénique à couper le sou e qui ne laisse personne indi érent. L’un des projets les plus frénétiques et passionnants que le Portugal ait jamais connu.
DJ CUCURUCHO [Exotic funky beats]
Cucurucho est l’incarnation sur scène de Toni Polo, Dj, journaliste et ethnomusicologue espagnol basé à Paris. Directeur de Groovalizacion Radio et chercheur au EHESS, Cucurucho propose un exubérant voyage sonique du vintage au digital, de l’analogique au synthétique, à travers l’Afrique, la Méditerranée, les Caraïbes, l’Amérique Latine, le Maghreb, les Balkans ou encore l’Inde. Un cocktail hypnotique 100% Groovalizacion !
Samedi 2 et dimanche 3 juillet à partir de 14h
CONTRE/JOUR [Performance]
– Création musique et danse –
Pour la première fois Le Hasard Ludique, les Jardins du Ruisseau et la compagnie Georges Lakdar s’associent pour la création d’une œuvre issue de la rencontre entre Danse, Musique et Lumière. Inspirés par la notion de contraste, le chorégraphe et danseur Farid Ayelem Rahmouni (Cie Georges Lakhdar, Cie Claire B et Adrien M), la compositrice et créatrice sonore Sonia Libong (O’Kobbo), le plasticien scénographe Arthur Zerktouni (Le Fresnoy, Echos Electrik) ainsi que l’interprète Maëlle Reymond proposeront une partition où musique, chorégraphie et lumière entrent en interaction au sein d’une installation mettant en avant le corps, qu’il soit danse ou musique. Le spectacle Contre/Jour sera présenté pour la 1ère fois au festival Clignancourt danse sur les rails et donnera au public l’occasion d’expérimenter un espace de la Petite Ceinture encore inexploré : le tunnel sous la gare Ornano. Partenaires : Spedidam, Mains d’œuvres.
SOUFFLE – Cie L’éolienne [Solo acrobatique]
– Danse –
SOUFFLE est un hymne au corps qui respire. Dans une sobriété qui souligne la présence solitaire de l’interprète, SOUFFLE met en scène une acrobate qui vibre sur une partition composée de sou es rythmiques et de violoncelle. Il y a quelque chose de mystérieux dans le sou e. En e et, « ça » respire en nous, le mouvement respiratoire existe de façon indépendante, insu e la vie, répartit l’énergie dans le corps et nous fait approcher des mondes intérieurs. De cette danse intense et acrobatique, à la fois uide et combative, jaillit une énergie communicative.
LE SILENCE DU SABLE [Solo] Par Maëlle Raymond.
– Danse –
Inspiré des contes, Le Silence du Sable est un récit physique. Un jeu de transformations, fragile et résistant, comme une toile d’araignée. Une fois la forme humaine effacée, il semblerait que toutes sortes de choses puissent exister. Comme un secret, inquiétant et fascinant. Se maintenir aux bords. Miraculeusement.
CAPUCHE [Solo déambulatoire] Par Victoria Belen Martinez.
– Danse –
Capuche est un corps mouvant, malléable, exible et à la taille extensible. Il est ainsi capable, d’un mouvement à l’autre, de se transformer et de recomposer en continu des univers, des sensations qui vont de la gure abstraite et troublante, à la posture burlesque d’un personnage de cartoon. De la marionnette rudimentaire à l’émotion brute du vêtement fantôme, proche des robes trempées de cire de Jean-Michel Othoniel ou encore des tas de vêtement de Christian Boltanski, on pourrait parler d’un personnage en morphing continu.
SESSION DANSE PARTICIPATIVE [ouvert à tous]
– Danse –
Orchestrée par Farid Ayelem Rahmouni. Les mouvements s’inspirent des gestes de supporters dans les stades, mais aussi des grands rassemblements comme les manifestations politiques, idéologiques, sportives, religieuses ou communautaires. Avec des mouvements simples, petits et grands sont invités à répéter ces pas et à se laisser porter par l’énergie collective. La question de manipulation des corps par la foule se pose alors… Laissez-vous bercer par le tumulte des énergies collaboratives !
Dimanche 3 juillet à partir de 14h
CALYPSODELIA [Psyched Tropical Disco]
– Concert –
Calypsodelia est un projet formé à Paris, qui puise ses inspirations dans les con ns du psychédélisme, de la transe afro-beat et du space disco. Harmonies vocales imprégnées de soul et de tropicalisme s’installent avant de laisser place à des passages instrumentaux aussi brûlants que rythmés. Escapades synthwave, allures rétro-futuristes… Calypsodelia est mû par le désir de façonner un genre nouveau, expérimentant sans cesse au cours de la performance live. Désormais au sein du label indépendant Pan European Recording, ils viennent de sortir leur premier EP avec Stéphane «Alf» Briat (Phoenix, Air, Sébastien Tellier…).
EMILE DANS LA NUIT – Cie Azabache [Marionnettes]
– Danse –
Emile dans la nuit est un spectacle qui se plaît à questionner de façon poétique le rapport entre le corps et l’esprit en faisant de cette problématique son terrain de jeux/je : Qu’adviendrait-il si le corps parvenait à se détacher de l’esprit pour aller mener sa propre expérience ? Cette question s’incarne dans un personnage énigmatique, littéralement coupé en deux : une tête, deux jambes le composent… ou le décomposent.
Infos & programmation :
www.lesjardinsduruisseau.fr / facebook.com/lesjardinsduruisseau